15 janvier 2008

Ecolo d’un jour, écolo toujours ?

Comme c’est bizarre cette absence de souvenirs… les années 70 ont vu naître le mouvement écolo. Affublés de qualificatifs de toutes sortes, souvent péjoratifs, les militants écologistes ont souvent, dans notre monde de progrès, été surnommés «les doux rêveurs». Les soirées mondaines se sont amusées de leur mode de vie «bizarre», pourtant si proche de la nature et de l’homme.
Oublié l’environnement. Oublié la famille. Oublié les valeurs citoyennes. Oublié les voisins. Oublié… la vie.
En 2007, tout à changé !
Avec le lavage de cerveau «communication et publicité» , tout individu, toute entreprise, tout «pipole» peut se retrouver dans la peau d’un écolo !
Vous n’êtes pas dans Second Life, quoique...
Explication :
1. Le réchauffement climatique, c’est pas du pipeau.
2. Les écolos de 70 sont toujours là et même davantage présents. Il y en a même qui dérangent.
3. Les ressources énergétiques fossiles sont en train de s’épuiser.
4. Ce n'est pas un hasard si des pétroliers comme Total… investissent des milliards d’euros dans les recherches en ressources en milieu très profond dans les mers et dans les zones glacières du globe.
5. Le Grenelle de l’environnement, bonne idée pour relancer un secteur d’activité à cours de créativité… et en plus, ça fait peur si la planète pète !
6. Face à ces enjeux, que doivent faire les médias : dénoncer ou se ranger ?
Le Français a la réputation de ne pas être aussi docile que l’Allemand, par exemple. Le concept de développement durable aura eu sa peau. Quel média aujourd’hui ne joue pas la carte du développement durable?
Ça me hérisse quand j’entend certains pros de la com' parler d’évangélisation du développement durable (DD). J’aurais envie de leur demander quelles sont leurs actions dans leurs agences en faveur du DD, tri sélectif au minimum.
Ça me hérisse quand j’entends des journaux s’approprier les valeurs du DD ou des élus n'en pas connaître les principes fondamentaux.
Ça me hérisse aussi quand je vois que pour mesurer la pauvreté dans le monde on recourt à des indicateurs économiques, le plus couramment utilisé étant le PIB (produit intérieur brut) par habitant, en faisant abstraction des dimensions sociales et culturelles. (Pauvreté et inégalités, Attac aux éditions Mille et une nuits). Ces valeurs n’ont pas évolué depuis le Moyen Age.
Mais en tant que militante écolo, je me dis, pour reprendre le terme de certains «communicants néo-écolos», qu'il faut « prêcher » les bonnes pratiques. Nouvelle guerre de religion ?

Peinture, Alain Lecarpentier

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