Mon voisin est un dealer ?

A la fin de chaque été, je recueille les graines des fleurs et des légumes afin de les semer l’année suivante. Avec mes amis et voisins, nous échangeons les variétés qui nous ont plu et les conseils de plantation et d’entretien. Souvent nos échanges se terminent autour d’un ver(re) accompagné de tomates cerises du jardin.
Je me dis, en lisant le texte de loi de lutte contre les contrefaçons, que nous avons la chance de pouvoir encore produire et récolter nos plants issus de nos propres semences. Pour combien de temps encore ?
Heureusement, pour la préservation de la biodiversité, le réseau semences paysannes agit. "Le 17 octobre prochain, les sénateurs étudieront en 2ème lecture le texte de loi de lutte contre les contrefaçons. Ce texte concerne aussi les obtentions végétales. L'article 19 de ce texte limitait le champs d'application des procédures de saisie-contrefaçons aux contrefaçons de type commercial (par exemple un étiquetage frauduleux sur des lots de semences certifiées). En supprimant cet article, les sénateurs ont considérablement élargi le champs de la loi, au point d'y inclure les « semences de ferme ». En d'autres termes, les agriculteurs qui reproduisent à la ferme leurs semences pour leurs propres besoins pourraient être dorénavant poursuivis pour contrefaçons !" Ca ce n’est pas tolérable.