La galalithe, du plastique naturel ?

C'est l'été, en montagne. Je découvre un lieu insolite à Lamoura, petit village du Haut-Jura : l'atelier du Périscope ! Une révélation pour le moins bizarre et pourtant pas si récente.
La galalithe, comme l'indique son nom (dérivé du grec gala=lait et lithos=pierre) la galalithe est une matière dure formée à base de lait. Découverte en 1889, son procédé d'obtention a été affiné au début du siècle par un chimiste français, Jean-Jacques Trillat, qui découvre le moyen d'insolubiliser la caséïne (protéine du lait) en y ajoutant du formol, ce qui garantit sa conservation.
La caséine représente environ 30 g de matière par litre de lait. En la mélangeant à du formol et à divers colorants, Jean-Jacques Trillat a donc obtenu le premier polymère artificiel.
La galalithe, dure et soyeuse, se travaille comme la corne et a un aspect proche de l'ivoire. Elle ne se moule pas et requiert un travail de polissage manuel. Ce matériau, facile à tourner, à polir et à colorer dans la masse, fut utilisé dans les années 30 dans la fabrication de boutons, bijoux, stylos, fume-cigarettes, poignées de porte, matériel électrique et boules de billard.
Oubliée au profit de la bakélite, puis des matières plastique, la galalithe connaît aujourd'hui un regain d'intérêt chez les designers. Notons ses qualités environnementale, biodégradable, anti-allergique, anti-statique, et avec un mode d'élaboration simple et écologique.
Heureusement, quelques artisans l'utilisent encore.
L'atelier du Périscope réalise un travail artisanal autour des matières naturelles et renouvelables : corne de vache, Galalithe (matière plastique à base de lait) et corozo (ivoire végétal).
Le Périscope soutient également un projet de codéveloppement en liaison avec une coopérative de Ziniaré au Burkina-Faso.
Pas de site internet, le mieux c'est d'y aller !
Info Sources Accadémie des Sciences, Internet
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